VI. Sega, l’inventeur du jeu d’arcade ?

Le 24 juin 1950, les forces communistes de la Corée du Nord envahissent la Corée du Sud avec l’aide de la Chine communiste, attaquant les Nations Unies. Le personnel américain basé en Corée migre vers le Japon. Le commerce japonais va alors se développer. Un entrepreneur appelé Niho Goraku Bussan crée une compagnie en avril 1951, ils passent un accord avec Marty Bromley en mai 1952, un entrepreneur américain, pour approvisionner les bases en machines de jeu. La société grandit et devient : Japan Entertainment Trading Company, le second industriel du loisir au japon. Le Sénat américain a imposé des lois sévères sur le commerce des jeu, mais ne se préoccupe pas des bases japonaises. Pinball devient un hit.

David Rosen, ancien de la guerre de Corée, vit au Japon depuis 1949. Il crée à Tokyo en 1954 une compagnie d’import export, et fait des affaires en vendant des Jukebox dans les cafés sur les bases militaires américaines au Japon. Il développe le marché de la photo d’identité instantanée (Photorama). En 1957, la guerre de Corée se termine et l’économie du Japon peut repartir. La société de Rosen distribue des billards, des flippers, des Jukebox. En 1965, il acquiert une société japonaise « Services Games » fabriquant des Jukebox, et entreprend ainsi de manufacturer ses propres jeux. Les employés Japonais qui travaillent dans la fabrique ne parviennent pas à prononcer « Service Games », et prennent l’habitude de prononcer « Se-Ga », notamment sur les caisses en bois dans lesquelles sont livrées les machines. Rosen s’en aperçoit et décide d’adopter le diminutif. Il renomme sa compagnie SEGA (Services Games).

En 1966 David Rosen met au point et commercialise le Periscope, le premier jeu vidéo d’arcades, qui très vite devient un hit au Japon et aux USA. En quelques années, il installe des jeux d’arcades dans plus de 200 théâtres au japon. Le but de ce jeu est de faire couler des bateaux à l’aide de torpilles (représentées par des lignes colorées) envoyées depuis le periscope d’un sous-marin. Encouragés par ce succès, David Rosen décide de continuer dans le secteur des jeux électroniques. En 1971, Sega devient Gulf & Electric, Rosen reste président. A la fin des années 70, Rosen se retire et cède son poste à Hayao Nakayama, le patron de la principale entreprise cliente de Sega.